1. |
Tragédie des ombres
05:41
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J'écoute par l'oreille des arbres
Et ruisselle ma voix de ses feuilles
Et, par le vent, se perpétuent
Les échos de notre malédiction
Au-delà des plaines et des montagnes
Au-delà des cieux et des terres flottantes
Au plus haut
Où l'air nous abandonne
Pour se déposer sur
Son nid céleste
Toile éblouissante
Gravitante de poussière dorée
Aveuglante aux regards étrangers...
Nul ne peut dormir
En ces terres lointaines
Car cernés dans le ciel
Rêves et désirs égarés
Cérémonie de lumières
Fredonnent les chants funèbres
De leur mère mourante
Prisonnière du bas monde...
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2. |
Les rumeurs des astres
07:38
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Dès la nuit tombée, il ne restera
que ce silence bourdonnant
Berçant le noyau de l'éternité
sous une emprise cosmique dormante
Et, sans jamais se taire,
souffler à l'homme une fatalité
au parfum troublant...
Dès le lever du jour,
le sang d'un soleil nouveau coulera
au pied d'un sol aride et gelé.
Pour faire éclore de racines
la demeure de leur reine retrouvée
Au milieu de cette clairière
Énigmatique refuge de lumière
Persistera de par ses chants
Le rêve des hommes.
Et jusqu'à ce que le chaos
libère sa raison
Éternisera les refrains
De leurs existences absurdes,
Inconscientes,
Mais sans douleur...
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3. |
Cachot de cristal
07:24
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Son sommeil bruyant ne cesse de répandre
les débris de son corps mourant
Elle n'aura jamais connu
les caresses du bonheur
ni les murmures d'un être
cher.
Au lit du néant, elle s'éteindra
pour s'échapper de son corps
lourd et meurtri
Sans jamais savoir ce qu'était
la vie, le jour et l'amour.
"Non, je ne peux pas être que le fruit
du chaos.
Je dois continuer à dormir..."
Vêtue de sa robe blanche,
Debout, pieds nus
Fixant du regard un hublot égaré
Obscurcis de faisceaux de larmes
échouées
Au coin d'une pièce minuscule
Et fermée à clé
Levant sa main au ciel
Étincelante une étoile
Étrange presque éteinte
Jaillissant soudain de son corps ankylosé
Cris et blessures qui s'élèvent et s'affaissent brusquement
sur le vitrage enrhumé.
Laissant s'échapper dans l'air un poison
douloureusement familier.
"Elle doit rester endormie..."
Alors, tombant sur ses genoux, elle hurle
en silence le vide de ses poumons en vain.
S'éveillant d'une toux larmoyante
sous une nuit froide et oppressante
Les yeux rivés sur le soupirail
Son coeur mourant de renaitre.
Le regard fuyant vers le ciel
Comme un oiseau sans ailes.
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4. |
Cantilène céleste
04:02
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